Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) s’est réuni en session ordinaire le samedi 24 décembre 2022 au siège du Parti sis à Hamallaye, Bamako.
Après un large tour d’horizon de l’actualité politique, sécuritaire, économique et sociale ainsi qu’une analyse approfondie des derniers développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis de trop longues années déjà, la Direction Nationale du Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple Malien a exprimé sa vive préoccupation face à l’obstination du régime issu des deux coups de force militaires du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 à poursuivre son entreprise anti-républicaine et antidémocratique de démolition de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992.
Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè note avec inquiétude que, par manque de vision politique, le régime actuel vient imprudemment de contribuer au réveil des forces rétrogrades et des groupes séparatistes.
Ainsi, le projet d’élaboration d’une soit disant » nouvelle constitution  » a dangereusement offert un prétexte aux forces anti-républicaines et anti-démocratiques pour remettre en cause la République, la démocratie et la laïcité de l’Etat d’une part, et d’autre part, aux groupes séparatistes pour réchauffer leurs velléités de remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali, de l’unité nationale, de la coexistence pacifique et de la cohésion sociale entre les communautés à travers une insistance diabolique sur l’application de l’Accord antinational d’Alger.
Tout en réaffirmant que ni la Révolution du 26 mars 1991, ni la constitution démocratique que notre Peuple a arrachée au prix des larmes et du sang n’ont échoué, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè invite instamment à nouveau les autorités politiques à abandonner leur projet sans issue visant à remettre au cœur du pouvoir d’Etat ces mêmes forces sociopolitiques qui étaient hostiles à la lutte héroïque de notre Peuple contre le joug colonial et à l’instauration d’un régime républicain et démocratique.
S’il est loisible aux autorités actuelles de continuer à lire l’Histoire à l’envers, il leur est impossible de faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire. Le vaillant Peuple du 31 mars 1957, du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961, du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991 reste plus déterminé que jamais à faire échec aux velléités anti-républicaines et anti-démocratiques de la restauration CMLM/UDPM.
Face à l’impossibilité juridique absolue de réviser la Constitution démocratique du 12 janvier 1992, le régime issu du double putsch du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 semble mû par une logique hérétique en vertu de laquelle « qui ne peut le moins peut le plus « . En un mot comme en mille, le Peuple militant du Mali n’a que faire d’une « Constitution octroyée » par des autorités qui ne disposent pas du degré de légalité et de légitimité requis.
Aux forces rétrogrades qui persistent dans leur dessein politique de conduire notre Peuple dans une aventure sans issue, les forces progressistes, républicaines, démocratiques et panafricanistes opposeront une victorieuse résistance pour faire prévaloir la Constitution du 12 janvier 1992 et remettre le Mali sur les rails des valeurs et des principes du 31 mars 1957, du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961, du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991.
Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun/ chacune !

Bamako, le 24 décembre 2022
Pour le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè
Le Secrétaire Général

Soumana TANGARA