Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) s’est réuni en session extraordinaire ce jeudi 20 août 2020 à 15 heures à son Siège national sis à Hamdallaye, Bamako.

Après une analyse approfondie des derniers développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali et tout en reconnaissant que le régime issu des élections générales de 2013 et 2018 avait conduit l’Etat dans une impasse politique, sociale, sécuritaire, institutionnelle, économique et financière, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, fidèle à ses valeurs démocratiques et à ses principes républicains maintes fois réaffirmés et jamais démentis, condamne avec la dernière rigueur le coup d’Etat militaire perpétré dans la nuit du 18 au 19 août 2020.

La CNAS-Faso Hèrè estime qu’une démission arrachée sous la contrainte des armes après l’enlèvement du Président de la République ne saurait remplir les critères prévus à l’article 36 de la Constitution du 12 janvier 1992.

Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè exige la libération immédiate et sans condition du Président de la République, de son Premier Ministre et de toutes les personnalités civiles ou militaires incarcérées à la suite du coup de force.

Le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien insiste sur l’impérieuse nécessité d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel issu de la Révolution du 26 mars 1991. Il réitère sa ferme conviction que la Constitution du 12 janvier 1992 contient des pistes de solution crédible et durable à la grave crise politique qui secoue le Mali depuis plusieurs mois.

Enfin, conformément au principe sacrosaint d’appropriation nationale et démocratique du processus de sortie de crise et compte tenu du fait que, dans tous les pays, l’imposition de sanction de type embargo affecte beaucoup plus les citoyens ordinaires que les détenteurs civils ou militaires du pouvoir, la CNAS-Faso Hèrè demande à la CEDEAO de surseoir à l’imposition de sanctions pouvant pénaliser le « petit Peuple » en attendant que la classe politique et la société civile s’accordent sur les modalités d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel en harmonie avec les idéaux du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 et du 26 mars 1991.

                           Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun/chacune !

 

Bamako, le 20 août 2020

 

Pour le Bureau Politique National

Le Secrétaire Général

 

 

 

 Soumana Tangara